• OUBRAHAM Samy Ahmed

    Ingénieur, Géomètre expert foncier,

    inscrit à l'Ordre National des Géomètres

    sous le N° 187, agréé au cadastre, près la cour et aux mines.

    E-mail: samoubraham@yahoo.fr

    Mob: 0555 40 31 12

    Fax: 026 23 44 68

     

    Siège: lot. Sud 60 Draa-El-Mizan

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  • Le nombre Pi

     

     Pi est un nombre qui a fasciné tant de savants depuis l'antiquité. Si ce nombre remporte un tel succès, c'est d'abord parce qu'il recèle de propriétés passionnantes mais surtout par sa nature qui en fait un nombre d'exception.

    Pi est un nombre irrationnel (c'est à dire qu'il s'écrit avec un nombre infini de décimales sans suite logique).
    Les premières sont :
    3,14159265358979323846264338327950288419716939937510582.
    Dans la pratique, on utilise 3,14 mais il est souvent aisé de retenir 22 septièmes ou racine de 10 pour valeur approchée de Pi.

     

    Mais l'irrationalité de Pi est encore plus étonnante que celle de par exemple, puisque pour ce dernier, on sait au moins qu'il est solution de l'équation x2 = 2 (Quel nombre faut-il multiplier par lui-même pour trouver 2 ?). Alors que pour Pi, il n'existe pas une telle équation. Le mathématicien allemand Carl Louis Ferdinand von Lindemann (1852 - 1939) l'a démontré et qualifiera ce nombre de transcendant

     

    Les décimales de Pi ont été la proie des savants depuis près de 4000 ans. Une des plus anciennes approximations de Pi se trouve sur le célèbre papyrus Rhind copié par le scribe Ahmes.
    Citons de lui : " L'aire du cercle de diamètre 9 coudées est celle du carré de côté 8 coudées. "
    Ce qui revient à prendre pour Pi la valeur (16/9)2 soit environ 3,16. Nous sommes en 1800 avant J.C.

    Papyrus Rhind

     

    Chez les babyloniens, on a retrouvé à Suse (Mésopotamie) des tablettes en écriture cunéiforme qui présentent des calculs d'aires du disque menant à prendre pour Pi la valeur 3 + 1/8 = 3,125.
    Cette approximation sera reprise en Inde dans les Sulvasutras (livres de règles hindoues) entre 400 et 200 avant notre ère.

     

    Au IIIeme siècle avant J.C., dans son ouvrage "De la mesure du cercle", Archimède de Syracuse (-287 ; -212) commence par établir que le rapport de la surface d'un disque au carré de son rayon est égal au rapport de son périmètre à son diamètre.
    Archimède s’inspire ensuite de la méthode d’exhaustion due à Eudoxe de Cnide (-408 ; -355) qui consiste à encadrer un cercle de rayon 1 par des polygones réguliers dont il sait calculer le périmètre de façon précise. Il applique cette méthode en prenant des polygones à 96 côtés et obtient une valeur approchée de la circonférence pour en déduire un encadrement de Pi :


     

    En Inde, le plus ancien document connu, le Siddhanta, datant de 380, nous donne comme approximation 3 + 177/1250 = 3,1416qui sera égalée au VIème siècle par Aryabhata l'Ancien (476 ; 550).

     

    En Chine, Liu Hui utilise, en 263 de notre ère, la méthode d'Archimède avec des polygones à 192 côtés puis 3072 côtés pour trouver une approximation de Pi au cent-millième.
    Au Veme siècle, les calculs sont simplifiés grace au système décimal. Tsu Chung Chih (430 ; 501) trouve alors une approximation au millionième près (3,141592) : la fraction 355/113 (facile à retenir en lisant de bas en haut : "11,33,55").

     

    Plus tard les arabes poussent plus loin encore les approximations de Pi. L'astronome perse de Samarkand Jemshid al Kashi(1380 ; 1429) applique lui aussi la méthode d'Archimède pour calculer une valeur approchée à 14 décimales exactes.

     

    En occident, il faut attendre le XVIème siècle pour trouver les premières avancées sérieuses sur le sujet bien que Claude Ptolémée (90? ; 160?) et Léonard de Pise dit Fibonacci (1180 ; 1250) aient proposé des approximations intéressantes de Pi.
    En 1593, François Viete (1540 ; 1603) obtient une approximation à 9 décimales grace à des méthodes analytiques novatrices mais peu efficaces où Pi se calcule par des produits infinis dont chaque facteur se déduit du précedent.
    En 1609, l'allemand Ludolph van Ceulen (1540 ; 1610) reprend la méthode d'Archimède avec des polygones à 60 x 233 côtés !!! Il calcule ainsi Pi avec 34 décimales exactes.
    A partir du XVII ème siècle, les recherches vont s'accélérer et les records se succéder. C'est le temps de l'analyse et des mathématiciens tels que John Wallis (1616 ; 1703) , Isaac Newton (1642 ; 1727), Gottfried Wilhelm von Leibniz (1646 ; 1716),John Machin (1680 ; 1751) ou James Stirling (1692 ; 1770) concoivent des formules de calculs infinis de plus en plus performantes.

     

    La notation , 16e lettre de l'alphabet grec, n'apparaît qu'en 1647. Elle est due à l'anglais William Oughtred (1574 ; 1660) qui l'utilise pour nommer le périmètre d'un cercle. Il s'est inspiré d'Archimède qui désignait la longueur de la circonférence par le mot "περιμετροξ" (périmètre).
    Toutefois, il faudra attendre Leonhard Euler (1707 ; 1783) et le succès de son ouvrage "Introduction à l'Analyse infinitésimale"(1748) pour que la lettre s'impose définitivement comme notation du nombre Pi.

     

    Signalons encore un mathématicien remarquable, l'indien Srinivasa Ramanujan (1887 ; 1920). Ce jeune génie des nombres est doué d'une intuition fabuleuse et possède une aptitiude rare au calcul. Il fait de nombreuses découvertes mais la plupart restent sans démonstration. Ramanujan propose des formules permettant d'approcher . Leur efficacité fait que certaines sont encore utilisées pour la programmation des ordinateurs calculant les décimales de .
    Voici une des belles formules découverte en 1910 par Ramanujan qui permet de calculer 8 décimales de à chaque itération :



    Srinivasa Ramanujan

    En 1994, David Chudnovsky et les frères Gregory dépassent Ramanujan en proposant une formule fournissant 14 décimales à chaque itération :

     

    10 000 milliards de décimales de sont connues aujourd'hui. Ce sont deux informaticiens (un japonais et un américain), Alexander J. Yee & Shigeru Kondo, qui détiennent le record depuis le 17 octobre 2011. Les méthodes d'approximation ont considérablement évolué et les ordinateurs permettant d'effectuer les calculs se trouvent dans des lieux grands comme plusieurs terrains de tennis.

     

    Vous pouvez également télécharger des décimales de en cliquant sur les liens suivants :

    Pour ceux qui en veulent encore plus, il est possible de télécharger un petit logiciel Pifast (en anglais) qui vous propose de calculer, à l'aide différentes méthodes, le nombre de décimales que vous souhaitez. Une fois le calcul terminé, les décimales sont automatiquement rangées dans un fichier à part.

     

    Si vous êtes plus "lettres" que "nombres", il existe un petit poème qui permet de mémoriser les premières décimales de Pi.

    On peut aussi trouver sur internet le club des personnes connaissant par coeur plus de 1000 décimales de Pi : The 1000-club. Actuellement, le record est détenu par un japonais, Hiroyuki Goto, qui connaît 42195 décimales. Vous vous demandez quel est l'intérêt d'accomplir de telles prouesses ... mais pour rien bien sûr ... quand on aime, on "compte" !

     

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  •  13 erreurs à éviter pour devenir bon en maths


    Les élèves éprouvant des difficultés en maths ont souvent de mauvaises notes. Cela peut laisser croire qu’ils ne travaillent pas assez. Ce n’est pas juste.

    Avant chaque contrôle,  en plus d’apprendre leurs cours par cœur, ils refont tous les exercices vus en classe. Malheureusement, tous ces  efforts se révèlent ingrats;  ils obtiennent invariablement de mauvaises notes aux devoirs.

    Pour décrocher d’excellentes notes en maths, il existe pourtant une solution simple: éviter de commettre les 13 erreurs qui suivent. 

    1- Croire que grâce à son intelligence on pourra résoudre tous les exercices de maths:
    c’est la plus grave erreur que commettent les élèves. Ils oublient que pour raisonner efficacement, l’intelligence a besoin de connaissances nombreuses et variées. La résolution de certains exercices requièrent des astuces ou méthodes mises au point par des savants après plusieurs années de recherche mathématiques. Si vous ne les connaissez pas, il est peu probable que vous y pensiez tout seul. Il est donc impératif de posséder le maximum d' »outils » possibles pour pouvoir raisonner efficacement.

    2- Perdre son temps sur le cours : si connaître son cours de maths est essentiel, l’apprendre par cœur est inefficace. En contrôle on ne vous demandera pas de réciter votre cours, mais de l’utiliser pour résoudre des exercices. Votre cours est une sorte de boite à outils sans notice. C’est pendant que vous faites des exercices que vous apprenez à bien employer les différents théorèmes, propriétés et autres définitions. Vous apprenez ainsi votre cours de façon dynamique.

    3- S’acharner sur un exercice qu’on n’arrive pas à résoudre (surtout lorsqu’on vient d’entamer un nouveau chapitre).

    4- Travailler sur des exercices non corrigés : vous ne saurez pas si ce que vous faites est correct ou pas; vous ne découvrirez pas les méthodes utiles à la résolution des exos. Vous risquez de vous décourager à force de buter sur des questions plus ou moins difficiles.

    5- Commencer par des exercices difficiles ou s’attaquer directement aux DM du prof(c’est la meilleure façon de succomber au découragement et à la procrastination).

    6- Ne faire que les exercices faits en classe ou n’en faire que les plus faciles : vous risquez de perdre pied en contrôle face à des exercices moins sympas.

    7- Abandonner un exercice dès le premier blocage : faire un exercice est l’occasion idéale pour apprendre son cours, pour se poser des questions sur les définitions et les théorèmes…

    8- Confondre savoir faire une chose et la comprendre.

    9- Se focaliser uniquement sur les notes au détriment de la solidité des connaissances qu’on acquiert : les bonnes notes peuvent vous faire accéder à une formation de qualité (genre prépa) mais votre niveau réel risque de vous trahir.

    10- Chercher un bouc émissaire à ses lacunes plutôt que de chercher à les surmonter : c’est un bon moyen de soulager sa conscience mais le niveau en maths, lui, reste inchangé.

    11- Attendre que le prof annonce un contrôle pour se mettre à le préparer : votre cerveau n’aura pas suffisamment de temps pour digérer toutes les connaissances que vous allez engranger. Vous n’aurez pas d’automatismes pour être rapide en contrôle.

    12- Compter sur la calculatrice pour assurer en calcul : les résultats que sort la calculatrice dépendent de la manière dont vous y entrez les données. Maîtriser les priorités, les règles de base en calcul reste fondamental.

    13- Croire qu’on n’a pas la bosse des maths : c’est une croyance erronée qui peut vous empêcher d’exploiter pleinement vos capacités

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  • LUCAS WILLEMS

    Devenir bon en maths est l'objectif de beaucoup d'élèves. Mais avant de commencer, mettons nous d'accord sur un point : tout le monde n'a pas les mêmes facilités avec les mathématiques. Il est indéniable que certaines personnes sont plus faites pour cette discipline que d'autres. Mais les aptitudes ne font pas tout, la méthode utilisée lorsque l'on fait des maths est très très importante.

    Donc, faute de pouvoir vous donner des facilités en maths, je vais essayer de vous apporter des méthodes, de vous montrer comment travailler les mathématiques.

    Ne pas apprendre, comprendre !

    La première chose à faire, je pense, pour devenir bon en maths est de ne pas apprendre les maths, mais de lescomprendre ! Par comprendre, je veux dire être capable d'expliquer le raisonnement.

    J'ai vu trop de mes copains de classe passer du temps à apprendre bêtement des formules, des propriétés, des théorèmes sans comprendre ce qu'ils signifiaient. Cette façon de faire est très peu efficace car, en plus de vite oublier les choses apprises dont ils n'auront pas compris le sens, ils ne sauront pas quand les utiliser parce qu'ils n'auront pas compris à quoi elles servent.

    La seule façon de faire est donc de comprendre : essayer de comprendre d'où vient le raisonnement, à quoi il sert, comment il fonctionne. Comprendre peut être plus long qu'apprendre (sur le moment en tout cas), mais au final, comprendre est la seule façon de réussir en maths.

    De plus, vous verrez qu'il est 100 fois plus facile de retrouver des résultats (formules...) que vous aurez compris, plutôt que des résultats que vous aurez appris, car comprendre un raisonnement, c'est se l'approprier, un peu comme si c'était vous qui l'aviez trouvé.

    Faire des exercices

    Le 2ème point consiste à faire des exercices. C'est la seule façon de voir si l'on a bien compris un raisonnement : cela permet de l'utiliser, de se l'approprier.

    Comme je pense que vous savez faire des exercices, je ne détaille pas plus cette partie. Cependant, j'ai une remarque à faire : ne faîtes pas pour autant des tonnes et des tonnes d'exercices, cela ne sert à rien non plus. Arrêtez vous dès que vous ne faîtes plus d'erreurs et pensez avoir vraiment compris. Sinon, si vous faîtes encore des erreurs, revoyez votre cours et refaîtes les exercices auxquels vous n'êtes pas arrivé.

    Ne pas regarder les solutions

    C'est un point vraiment essentiel ! Ne regardez pas les solutions des exercices, ou alors, seulement des bouts de solutions. Butter sur un problème est la meilleure façon de retenir et de comprendre. Ne vous arrêtez pas de chercher tant que vous n'avez pas obtenu ce déclic, cette petite illumination qui nous permet de résoudre un problème compliqué.

    En ce qui me concerne, ce sont les solutions que je trouve tout seul, sans aide, que je retiens le mieux et qui me font progresser, pas les solutions que l'on nous donne.

    En bref, pour citer Alain Connes (voir la vidéo à la fin), "la seule façon de comprendre, c'est de sécher sur un problème".

    Essayer de tout redémontrer

    Enfin, pour finir, le dernier point consiste à essayer de tout redémontrer. C'est une très bonne façon de comprendre les outils/concepts mathématiques que vous utilisez, car trop souvent, on utilise des formules mathématiques sans même savoir pourquoi elles sont vraies et pourquoi on peut les utiliser.

    Tout démontrer vous permettra par exemple de comprendre pourquoi  a^(b+c)=a^b×a^ ou  (x^2)=2x, et donc de consolider grandement vos bases.

    De plus, faire des démonstrations est une très bonne façon d'exprimer, de formaliser ses raisonnements. C'est la seule façon de se rendre compte si l'on sait, si l'on a acquis le raisonnement.

     

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